Les retraites en Prépa : un temps pour « reprendre souffle »

 

Comme chaque année, les « prépas » ont été invités à prendre un temps de retraite pour, durant quelques jours et selon les aspirations de chacun, se décentrer, réfléchir, prier, agir, donner

Un vrai temps privilégié pour « reprendre souffle », au cœur de ces « années-prépas » si exigeantes !

 

Certains ont choisi des retraites spirituelles (au Cénacle, à Manrèse, dans les monastères de la Pierre-qui-Vire et de Saint-Benoît-sur-Loire) ou un pèlerinage vers Vézelay, afin de se recueillir et de déployer sa vie intérieure, nourrir sa relation à Dieu, à soi-même et aux autres.

 


 


En marche vers Vézelay.

 

D’autres ont rejoint des associations pour s’engager au quotidien auprès de personnes dans des situations de fragilité et de précarité. Ils ont partagé la vie d’un foyer de l’Arche auprès de personnes souffrant de handicap, contribué à du soutien scolaire, des ateliers ludoéducatifs et des cours de français avec le Rocher à Bondy ou avec la Communauté SFX à Garges-lès-Gonesse, distribué et partagé des repas avec des personnes sans domicile fixe aux côtés de la Maison de l’Amitié à La Défense, participé aux ateliers du café social Le Dorothy dans le 20e à Paris.

 

 

 Séance lecture avec des enfants et cours de français aux adultes, au centre Charles-Péguy de Garges-lès-Gonesse.

 

Témoignages d'étudiants

 

À la Maison de l'Amitié de La Défense

Plus que préparer un simple café, nous avons créé un lien avec certaines personnes sans-abri. J’ai été impressionné par le parcours de certains, par leur culture générale… Une rencontre m’a bouleversé et m’a amené à me poser des questions. Comment aurais-je réagi si j’avais été à leur place ? Né français, sur le « bon » continent, je ne soupçonnais pas ce que représente la pauvreté au quotidien, devoir tout quitter pour survivre. Comment imaginer laisser ses parents, sa famille, ses repères pour essayer de rejoindre un pays dont on ne connait que le nom ?

 

La première chose que je retire de ce stage est l’élargissement de l’étroite fenêtre que j’avais sur ce monde. Qui n’a jamais entendu ni vu des personnes à la rue ou en situation d’extrême pauvreté ne soupçonne pas la précarité de ces vies : les rues la nuit et par grand froid, l’itinérance forcée, la peur d’être séparé de sa famille lors d’un contrôle de police de routine, les méandres des démarches administratives pour ne serait-ce que bénéficier de droits dont l’on dispose...

 

En pèlerinage vers Vézelay

Un beau moment de réflexion et de retour sur soi, la marche vers Vézelay était une échappée formidable de notre quotidien. Nous en gardons chacun tant de souvenirs, de rencontres, de paysages qui nous ont permis de reprendre notre souffle au milieu de la deuxième année de prépa.